REALISATION
Très
peu
de
documents
permettent
de
reconstituer
l’aspect
du
château
à
l’époque
d’Anne
de
Montmorency.
Quelques
dessins
anciens,
dont
certains
ont
été
reproduits
par
Moreau-Nélaton,
en
donnent
un
aperçu,
mais
la
comparaison
avec
les
vestiges
actuels
montre
qu'ils
sont,
au
moins
pour
une
part,
quelque
peu
fantaisistes.
La
reconstitution
3D
présentée
ici
a
été
réalisée
grâce
au
logiciel
Blender
(
www.blender.org
-
merci
à
Jean-Baptiste
Barreau,
qui
a
dirigé
la
reconstitution
3D
des
portes
mordelaises
de
Rennes
[
Virtual
Archaeology
Review
,
11
(22):
41-55,
2020]
qui
m'en
avait
suggéré
l'utilisation).
Elle
repose
largement
sur
les
plans
publiés
par
Moreau-Nélaton
en
1911)
,
ainsi
que :
- sur l'examen des ruines;
- sur leur représentation 3D (
Sketchfab
);
-
sur
divers
plans
et
élévations
dressés
par
de
rares
architectes
(en
particulier
Boitte,
1886,
et
Blanchecotte).
Ces
éléments
permettent
d'établir
la
structure
générale
de
l'ensemble,
mais
ils
sont
très
insuffisants
pour
préciser
les
détails
de
l'agencement
des
diverses
pièces
du
château,
d'autant
plus
que
la
description
de
Moreau-Nélaton
semble
parfois
incohérente.
J'ai
supprimé
l'étage
partiel
qu'il
envisageait
au-dessus
de
la
chapelle,
et
dont
l'existence
me
semble
peu
vraisemblable.
Quoi
qu'il
en
soit,
il
va
de
soi
que
la
présente
tentative
est
très
susceptible
d'être
incorrecte
dans
le
détail.
La
rigueur
aurait
exigé
que
seuls
les
murs,
et
les
toitures
si
on
ajoute
foi
aux
dessins
connus,
soient
représentés,
mais
portes,
fenêtres
et
vitraux
ont
été
ajoutés
dans
un
souci
de
(bien
imparfait
!)
réalisme,
même
si
aucun
n'a
réellement
fait
partie
du
château,
à
l'exception
du
dallage
de
la
chapelle,
aujourd'hui
conservé
au
Musée
National
de
la
Renaissance
à
Ecouen.
Moreau-Nélaton
donne
aussi
quelques
indications
sur
l'ameublement,
grâce
à
un
inventaire
de
1552.
Je
les
ai
grossièrement
suivies,
en
prenant
quelques
libertés,
sachant
que
les
dispositions
du
mobilier
ont
pu
évoluer
au
cours
du
temps,
et
surtout
au
cours
de
l'année,
puisqu'une
grande
partie
suivait
les
déplacements
des
occupants
du
château.
L'objectif
n'est
donc
pas
de
reconstituer
fidèlement
le
décor
du
château,
mais
d'en
proposer
une
évocation
vers
le
milieu
du
XVIème,
basée
sur
des
éléments
contemporains
de
divers
châteaux
de
la
Renaissance,
souvent
puisés
parmi
les
richesses
d'Anne de Montmorency.